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Circuit voyage Irlande : châteaux hantés, falaises vertigineuses et pintes de Guinness

Circuit voyage Irlande : châteaux hantés, falaises vertigineuses et pintes de Guinness

Circuit voyage Irlande : châteaux hantés, falaises vertigineuses et pintes de Guinness

Une île d’émeraude, entre mystères et mousse bien fraîche

Si l’Irlande évoque pour vous des moutons en liberté, des rouquins charmants, et des pubs où la Guinness coule à flots… eh bien, vous n’êtes pas si loin du compte. Mais ce petit bijou d’île, perdu entre l’Atlantique et le Royaume-Uni, a de quoi surprendre même les voyageurs les plus aguerris. Laissez-moi vous embarquer dans un circuit irlandais pas comme les autres : entre châteaux hantés, falaises à couper le souffle et ambiance de pub si chaleureuse qu’on en oublie la pluie.

Sur la route des fantômes : immersion dans les châteaux les plus hantés d’Irlande

L’Irlande possède cette atmosphère mystique où la brume se mêle aux légendes celtes, et où chaque ruine semble avoir une histoire qui frôle le surnaturel. En bon baroudeur curieux, je ne pouvais pas résister à l’appel de ces forteresses habitées… parfois par autre chose que les courants d’air.

Leap Castle, dans le Comté d’Offaly, détient le sombre titre de « château le plus hanté d’Irlande ». Ambiance tamisée et pierres suintantes incluses. On raconte que des cris d’enfants y résonnent la nuit, vestiges de son passé sanglant. Frissons garantis. Lors de ma visite, j’ai croisé Sean, l’actuel propriétaire, un gars adorable qui vit là depuis des années et qui m’a juré avoir vu des ombres traverser les couloirs. Rien que ça.

Un peu plus au nord, le château de Ballygally, à deux pas de la Côte d’Antrim, vous accueille dans un décor plus cosy, mais toujours sous le regard bienveillant (ou pas) de Lady Isabella, le fantôme des lieux. Petite astuce : demandez la « Ghost Room » si vous êtes d’humeur téméraire… ou masochiste.

Les falaises qui tutoient le ciel : la nature sauvage à son apogée

L’Irlande se vit aussi dehors, sous un vent qui vous décoiffe, les pieds dans une lande verdoyante qui semble s’étendre jusqu’à l’infini. Et quand on longe la côte ouest, le paysage devient carrément épique.

Impossible de faire l’impasse sur les Falaises de Moher, l’un des joyaux du pays. Hautes de plus de 200 mètres, elles s’étendent majestueusement sur près de 8 km au-dessus de l’océan Atlantique. Le vent y est un peu traitre (attention à la casquette envolée), mais la vue vaut chaque bourrasque. Je vous conseille de partir à pied depuis le petit village de Doolin, pour une approche plus intimiste, loin des cars de touristes. Bonus : les mouettes y font un concert permanent.

Envie d’un décor encore plus sauvage ? Direction le Slieve League

Pub crawl à la sauce irlandaise : l’art de brasser les rencontres

Passer par l’Irlande sans pousser la porte d’un pub, c’est comme aller à Tokyo sans manger de sushi : vous ratez la moitié de l’expérience. Ici, la bière est aussi sacrée que la pluie quotidienne (qui n’est pas un mythe, désolé pour les optimistes).

À Dublin, commencez la soirée dans le quartier de Temple Bar. Oui, c’est touristique, mais figurez-vous qu’à l’intérieur, on y trouve encore quelques perles. Le pub The Stag’s Head, par exemple, a gardé son authenticité : parquet qui craque, banquettes élimées, et une pinte parfait tirée. C’est là que j’ai rencontré Brendan, un vieil habitué qui m’a raconté sa vision de “l’Irish charm”, entre deux blagues grivoises et trois Guinness.

Plus au sud, dans la charmante ville de Cork, les pubs comme The Crane Lane proposent concerts folk, ambiance chandelles et stouts artisanales. Parfait pour se laisser happer par le rythme lent et poétique de l’Irlande. Astuce du routard : demandez une “black and tan” si vous voulez impressionner les habitués… tout en goûtant un délicieux mélange de pale ale et de stout.

L’Irlande côté green : voyager responsable au pays des moutons

Si l’Irlande est tellement verte, ce n’est pas qu’à cause de la pluie. Le pays a su préserver une nature encore relativement intacte, et il existe mille façons d’explorer ce bout de terre en limitant son empreinte.

Les hébergements écolos y poussent comme des trèfles au printemps. J’ai eu un coup de cœur pour l’éco-lodge Gyreum dans le Comté de Sligo : un immense dôme construit avec des matériaux durables, au milieu d’un paysage de collines ondoyantes digne d’un décor de Tolkien.

Côté transport, privilégiez les bus inter-cités (Bus Éireann fait bien le job), et pourquoi ne pas tenter le vélo électrique dans le Connemara ? Attention, terrain vallonné oblige, cuisses sollicitées. Mais quelle récompense au sommet, surtout lorsque le soleil perce les nuages pour illuminer un lac cristallin bordé de tourbes brunes.

Pour ceux qui veulent mettre les mains dans la terre, certains fermes comme Cloughjordan Ecovillage proposent des séjours en immersion, entre permaculture, éducation et partage autour d’un bon stew irlandais maison. Voyager responsable ici, c’est avant tout partager avec ses hôtes et respecter ce qui rend ce pays magique : sa simplicité et son rythme unique.

Instants d’authenticité : ce que les brochures ne vous diront pas

C’est sur les routes secondaires, en bifurquant d’un plan trop parfait, que l’Irlande révèle ses plus beaux trésors. Comme ce petit café de village dans le Kerry, où une vieille dame m’a raconté l’histoire de son frère émigré à New York, ou ce dolmen perdu entre deux collines, habité par le silence. Ce genre de moment ne rentre dans aucun itinéraire, mais il construit le vrai souvenir.

Un jour, je faisais du stop près de Galway, sous une pluie drue. Un gars à la barbe blanche et au pull type “Fisherman” m’a embarqué dans sa vieille VW. Il m’a fait écouter du Trad irlandais à fond dans la bagnole et m’a déposé devant un bar où jouait son frère violoniste. C’est comme ça ici : les chemins mènent souvent vers un endroit que vous ne cherchiez pas… mais qui vous recherchait peut-être.

À glisser dans le sac à dos pour une virée irlandaise réussie

Voici quelques conseils de terrain, testés et approuvés par votre humble serviteur :

Et surtout, n’emportez pas trop. L’Irlande se vit léger. Avec un sourire, un peu de curiosité, et le goût du vent salé sur les lèvres.

Voilà l’Irlande telle que je l’ai parcourue : une terre d’histoires et de passions, taillée pour les rêveurs, les explorateurs et les assoiffés de Guinness… et d’inattendu. Alors, prêt à sauter dans un ferry ou choper un vol pour Dublin et à écrire votre propre légende celte ?

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