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Circuit voyage Turquie : mosquées, baklavas et Cappadoce extra-terrestre

Circuit voyage Turquie : mosquées, baklavas et Cappadoce extra-terrestre

Circuit voyage Turquie : mosquées, baklavas et Cappadoce extra-terrestre

Un pied à Istanbul, l’autre en Asie : bienvenus en Turquie

Imaginez-vous debout, les pieds ancrés sur une pierre usée par des siècles d’histoire, les effluves de kebab au cumin papillonnant sous votre nez, et l’appel du muezzin résonnant entre les minarets qui griffent le ciel orangé du soir. Voilà, vous êtes à Istanbul, le cœur battant de la Turquie. C’est ici, sur les rives du Bosphore, que commence souvent le circuit idéal en Turquie.

À cheval entre deux continents, Istanbul rassemble le meilleur des deux mondes : le chaos délicieux des bazars orientaux et l’effervescence d’une capitale moderne. La Mosquée Bleue vous hypnotisera de ses céramiques azurées, tandis qu’Hagia Sophia, à quelques mètres, vous racontera mille ans d’histoire byzantine et ottomane en un seul regard levé vers sa coupole vertigineuse.

Un conseil : perdez-vous dans les ruelles de Balat, quartier bohème et arc-en-ciel, loin des sentiers trop battus. Vous y croiserez des chats philosophes, des enfants rieurs et probablement l’un des meilleurs cafés turcs de votre vie (si, si).

Cuisine turque : bien plus que des kebabs (promis)

La gastronomie turque, c’est un voyage dans le voyage. Oubliez vos idées préconçues : ici, le “kebab” se décline en des dizaines de variantes régionales, toutes plus savoureuses les unes que les autres. Mais c’est surtout dans les petits plats que la magie opère.

Commencez la journée avec un kahvaltı (petit-déj turc) : tomates juteuses, olives noires, fromage salé, confiture maison, miel sur crème de bufflonne. Ajoutez quelques menemen (œufs brouillés aux poivrons et tomates) et un thé noir bien corsé. Vous voilà prêt à gravir l’Ararat (ou au moins une petite colline de Cappadoce).

Et puis il y a les desserts. Ah, les baklavas. Petits bijoux feuilletés, noyés de sirop et farcis de pistaches ou de noix, ils se déclinent dans toutes les bonnes pâtisseries turques. À Gaziantep, on prend ça très au sérieux : là-bas, le baklava a même son appellation protégée. Oui, comme un grand cru.

Petite anecdote de voyage : un soir à Konya, je partageais un plat de etli ekmek (genre de pizza ultrafine) avec un papy moustachu. Il parlait pas un mot d’anglais, moi pas un mot de turc, mais nos rires à chaque bouchée auraient suffi à écrire une véritable ode à la convivialité turque.

Cap vers la Cappadoce : entre terre et cieux

Si la Turquie avait une carte postale vivante à vous envoyer, elle viendrait de Cappadoce. Imaginez un paysage sculpté par les vents, les flammes et les millénaires, avec des roches blondes plantées comme des champignons géants.

Vous vous réveillez avant l’aube, un peu vaseux sous les couvertures, quand soudain… au dehors, des dizaines de montgolfières multicolores s’élèvent dans la brume du matin. Un instant suspendu. La magie est palpable.

Ce décor lunaire ne se contente pas d’être beau – il est habité. Sous vos pieds se cachent des cités troglodytiques entières comme Derinkuyu, où les habitants vivaient à plusieurs dizaines de mètres sous la surface pour échapper aux envahisseurs. Au-dessus, les cheminées de fées abritent des églises byzantines taillées dans la roche, souvent ornées de fresques encore vibrantes de couleur.

Et si vous êtes du genre à grimper plutôt qu’à contempler, les sentiers du Red Valley au coucher de soleil sont un excellent moyen de tester vos mollets… tout en explosant votre pellicule photo.

Antalya et la côte turquoise : plage, histoire et citronnade

Parfois, on a envie de ralentir. De sentir le sel sécher sur sa peau et d’écouter le clapotis des vagues contre la coque d’un petit bateau. Direction la côte sud, et particulièrement Antalya, perle de la Méditerranée turque.

Ici, les montagnes du Taurus plongent dans une mer aux teintes irréelles, digne des plus beaux filtres Instagram – mais sans les filtres. Les plages sont nombreuses, certaines très fréquentées, mais il suffit de s’éloigner un peu pour tomber sur des criques désertes où le silence n’est rompu que par le vent.

On y trouve aussi des vestiges antiques à foison : les théâtres gréco-romains de Perge ou d’Aspendos, par exemple, où l’on s’attend presque à entendre résonner encore les applaudissements d’un public en toge.

Au marché, goûtez à la limonata, citronnade turque brassée maison : douce, acide, glacée… parfaite après une journée sous le cagnard. Et si vous êtes dans les parages au moment des couchers de soleil, n’hésitez pas à prendre de la hauteur à Termessos, une cité antique perchée dans la montagne, pour un panorama qui vous fera oublier jusqu’au nom de votre dernier ex.

Culture et spiritualité : au-delà des minarets

La Turquie, c’est bien plus que des sites Instagrammables à la pelle. C’est aussi une spiritualité mystérieuse et omniprésente. À Konya, ville aux accents mystiques, résonne encore l’héritage du poète soufi Rumi. C’est là que j’ai assisté – presque par hasard – à une cérémonie de derviches tourneurs. Lentement, les silhouettes vêtues de blanc ont commencé leur danse circulaire, une transe lente et profonde. J’étais scotché. Un moment hors du temps, profondément émouvant.

Côté rencontres, attendez-vous à ce qu’on vous propose du thé toutes les dix minutes. L’hospitalité n’est pas un concept abstrait ici, c’est un art de vivre. Les Turcs partagent sans compter : un sourire, une anecdote, une table. Apprenez à dire “merhaba” (bonjour) et “teşekkür ederim” (merci), et vous verrez s’ouvrir bien des portes.

Conseils pratiques pour un circuit réussi

Voyage écoresponsable en Turquie : mode d’emploi

La Turquie prend doucement le virage vert, et en tant que voyageurs, on peut clairement peser dans la balance. Choisissez des hébergements locaux plutôt qu’un énième resort impersonnel. Dormir dans une pension familiale en Cappadoce ou dans une yourte traditionnelle près du lac de Van, c’est une expérience bien plus riche – et plus durable.

Côté transport : préférez le train couchette pour les longues distances (Ankara–Kars à travers l’Anatolie, c’est une tuerie visuelle). Réduisez votre usage de plastique, et pourquoi ne pas embarquer une gourde filtrante ?

Et surtout, respectez les sites culturels et naturels : pas de tags sur les pierres millénaires, pas de grimpette sur les structures anciennes, et on ne laisse rien derrière soi – sauf peut-être une belle impression.

En Turquie, chaque virage, chaque sourire, chaque plat partagé est une découverte. C’est un pays où la diversité n’est pas que dans les paysages : elle est aussi dans les cultures, les atmosphères et les temporalités.

Prêt à embarquer ? Alors attache ta ceinture (métaphorique ou de bus intercity) et laisse-toi porter. La Turquie n’attend pas, elle vit – pleinement.

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