Pourquoi choisir un road trip écoresponsable en van ?
Je vous arrête tout de suite : non, partir en road trip en van ne signifie pas forcément polluer la planète ou vivre comme un hippie des années 70 (même si, on ne va pas se mentir, les pulls en laine multicolore ont leur charme). Aujourd’hui, on peut voyager en van tout en réduisant considérablement son impact sur l’environnement. Et oui, prendre soin de la planète, ça commence avec de petites actions, même en vadrouille sur les routes de France ou d’ailleurs…
Partir en road trip écoresponsable, c’est retrouver un équilibre entre liberté de mouvement, immersion dans la nature et respect de notre chère Terre. Le minimalisme que nous impose la vie en van se marie d’ailleurs à merveille avec des choix de consommation durables. On vit avec moins, mais mieux. Et on s’émerveille de tout. Même d’un coucher de soleil sur une aire de stationnement au fin fond de l’Auvergne. (Oui, oui, ça sent le vécu.)
Choisir le bon van : écolo dès le départ
Si vous n’avez pas encore votre bolide tout terrain, c’est le moment de réfléchir à vos priorités. Pour ma part, j’ai retapé un vieux van des années 90 — un Fiat Ducato, que j’ai baptisé affectueusement Marcel (ne jugez pas) — pour lui offrir une seconde vie. Remodeler un ancien véhicule permet non seulement de réduire l’impact écologique d’une fabrication neuve, mais aussi de faire quelques économies au passage.
Mais si l’envie vous prend de louer, optez pour une agence engagée sur l’aspect écologique : certains loueurs proposent des vans hybrides, électriques (de plus en plus viable en Europe) ou compensent les émissions de CO2 du trajet. Et puis on ne va pas se mentir : ça pèse dans la balance niveau karma.
Mon itinéraire pour un road trip nature et engagé
Pour partager avec vous mon expérience, voici un petit bout de l’itinéraire que j’ai suivi lors de mon dernier périple écoresponsable à bord de Marcel. Objectif : vadrouiller à travers la France, entre Parc naturels, petits producteurs locaux et spots sauvages, avec un minimum d’impact, un maximum de bonheur et une ration généreuse de fromages (locaux, bien sûr).
- Première escale : le Vercors – Amoureux des grands espaces, des falaises vertigineuses et du bleu profond des rivières ? Le Vercors est un paradis pour les randonneurs, mais aussi un territoire engagé dans le tourisme durable. Je me suis offert trois jours entre Saint-Agnan-en-Vercors et le cirque d’Archiane. Bivouac autorisé… mais respectueux.
- Cap sur les Cévennes – J’ai suivi la Corniche des Cévennes, une route splendide avec des panoramas à couper le souffle (attention si vous chauffez au frein moteur !). Petite pause chez un apiculteur du coin qui m’a accueilli avec un café et m’a raconté ses histoires d’abeilles. J’ai promis de ne plus jamais tuer une guêpe (bon… j’essaie).
- Fin de périple en Bretagne – Oui, j’aime les contrastes ! Après les montagnes, direction la côte sauvage et affriolante du Finistère. Entre baignades glacées, galettes bio à la farine de sarrasin locale et nuits face à la mer d’Iroise, la Bretagne m’a réconcilié avec le crachin. Et en plus, ici, la protection de l’environnement est presque une religion.
Mes coups de cœur verts du voyage
Au-delà de la beauté des paysages, ce sont les rencontres et les initiatives locales qui m’ont le plus marqué. Voici quelques pépites découvertes sur la route :
- La ferme du Colibri (Drôme) : un écolieu inspiré des principes de permaculture. On y trouve du bon pain au levain, des légumes qui ont poussé avec amour, et des gens qui parlent aux arbres. (Et aux voyageurs égarés.)
- Le camping municipal écoresponsable de Barre-des-Cévennes : toilettes sèches, douches solaires, tri sélectif exemplaire. J’y ai planté la table de camping pour deux nuits, et même les oiseaux m’ont remercié.
- Le marché de Pont-Croix (Bretagne) : produits exclusivement bio ou issus de productions locales, il m’a permis de remplir mon petit frigo de van avec tout ce qu’il faut pour des apéros respectueux (et savoureux !).
Mes astuces pour un road trip vraiment durable
Voyager en van, c’est aussi apprendre à vivre avec moins, mais surtout à vivre plus intelligemment. Voici des astuces que j’ai testées — avec plus ou moins de succès, je ne vais pas mentir — pour que votre road trip rime avec zéro déchet et conscience verte.
- Installer un panneau solaire : oui, même un petit panneau suffit largement pour recharger votre téléphone, vos lampes LED et la batterie auxiliaire du van. Le mien m’a coûté moins de 200 euros et m’a évité de drainer la batterie moteur (expérience douloureuse en pleine forêt, je vous raconterai).
- Opter pour une gourde filtrante : finies les bouteilles en plastique ! J’utilise une gourde avec filtre intégré qui me permet de boire l’eau de rivière (filtrée, hein) sans risquer une expédition express aux urgences.
- Choisir une vaisselle réutilisable et écolo : adieu l’assiette en carton et les couverts qui se cassent à la première fourchette. Ma vaisselle en bambou me suit fidèlement, même dans les pires virages.
- Utiliser des produits d’hygiène naturels : savon de Marseille ou shampoing solide, le tout biodégradable. Petit conseil d’ami : bien vérifier avant de laver ses cheveux dans une rivière. Certaines bulles attirent les truites curieuses.
- Gérer ses déchets comme un pro : j’ai un sac pour le recyclable, un pour les biodéchets (compostables sur certains spots), et un pour les ordures classiques. Et si je ne trouve pas de poubelle adaptée, tout repart avec moi. Mon van est devenu une extension mobile de la déchèterie municipale, mais avec le sourire !
Liberté, nature et respect : la vraie richesse du vanlife
Entre lever de soleil sur les falaises, dîners improvisés face à une mer en furie et rencontres improbables dans les petits marchés de campagne, j’ai compris que voyager en van, c’est apprendre la lenteur. Une lenteur choisie, celle où l’on prend le temps d’admirer, de respirer… et de réfléchir à notre impact.
L’écoresponsabilité, ce n’est pas une perfection inatteignable. C’est une série de petits choix au quotidien, parfois imparfaits, mais toujours portés par l’envie de faire mieux. Et honnêtement, il n’y a rien de plus gratifiant que d’arriver au sommet d’un col, garé juste sous la voûte lactée, en sachant qu’on a laissé derrière soi le moins de traces possible. (Bon, sauf les traces de pneu, mais ça, à moins d’un van en lévitation, on n’y est pas encore.)
Alors si vous avez l’âme baroudeuse et le cœur vert, foncez. Ou plutôt, roulez doucement… vers une aventure dont vous reviendrez transformé, inspiré, et sans doute un peu plus sale que prévu. (Mais heureux, promis !)