Bienvenue à Madère, le joyau vert de l’Atlantique
Imagine une île où les montagnes flirtent avec les nuages, où les sentiers s’enroulent autour de crêtes déchiquetées, et où des cascades surgissent comme par magie des forêts de lauriers. Madère, c’est un condensé d’aventure, de nature brute, et de panoramas carrément spectaculaires. Le genre d’endroit où tes chaussures de rando deviennent ton bien le plus précieux. Et en une semaine, crois-moi, tu vas en avoir plein les godasses… et les mirettes !
Je te propose ici un itinéraire aux petits oignons pour une randonnée de 7 jours à Madère : entre sentiers incontournables, paysages à tomber et quelques coins secrets glanés au fil de mes propres balades. Le tout, bien sûr, à la sauce Le Meeb : authentique, nature et résolument écolo-friendly.
Pourquoi randonner à Madère ?
Parce que cette île portugaise, souvent surnommée le « jardin flottant de l’Atlantique », est un paradis pour les amoureux de grands espaces. Avec un climat subtropical doux toute l’année, une diversité de paysages hallucinante (du sommet volcanique au plateau verdoyant en passant par les forêts humides de lauriers), Madère offre un terrain de jeu exceptionnel pour les randonneurs de tous niveaux.
Et puis, on ne va pas se mentir : ici, on randonne comme on feuillette un livre d’images. Chaque virage dévoile une nouvelle scène, chaque montée t’offre une récompense. Et tous ces efforts, tu les accompagnes souvent d’un petit bolo do caco beurré à l’ail… parce que oui, randonneur ne rime pas forcément avec moineau !
Madère en 7 jours : itinéraire de rêve et sentiers choisis
Voici une suggestion d’itinéraire d’une semaine qui te garantit des souvenirs plein la tête… et des mollets bien contractés.
Jour 1 : Funchal et la Levada dos Balcões
On commence en douceur, histoire de se remettre du vol et de s’imprégner de l’atmosphère insulaire. Funchal, la capitale colorée, mérite une journée à elle seule : marché de Lavradores, jardins botaniques, ruelles pavées… puis hop, direction Ribeiro Frio pour une mini-rando ultra accessible : la fameuse Levada dos Balcões. À peine 3 km aller-retour, mais une vue de dingue sur les sommets du centre de l’île si les nuages jouent le jeu.
Astuce : Fais comme les locaux et goûte la poncha au bar du coin. L’étape préchauffage idéale pour les jours à venir !
Jour 2 : Pico do Arieiro – Pico Ruivo
Là, on attaque sérieusement le plat de résistance. C’est sans doute la randonnée la plus spectaculaire de Madère. Une traversée entre les deux plus hauts sommets de l’île, à jouer à saute-nuages sur des crêtes vertigineuses.
Le sentier entre le Pico do Arieiro (1818 m) et le Pico Ruivo (1862 m) est une vraie claque visuelle. Tunnels, escaliers taillés dans la roche, falaises à couper le souffle… Prévois entre 6 et 8h de marche aller-retour selon ta forme. Et des frontales pour les passages en tunnel !
Conseil de vieux routard : Pars tôt, très tôt. Tu évites la foule ET tu as une chance d’attraper le lever de soleil. L’un des plus magiques que j’ai vus de ma vie, promis.
Jour 3 : Levada do Caldeirão Verde
Changement d’ambiance. Direction la forêt primaire de Laurisilva, classée à l’UNESCO. Ici, une autre rando d’anthologie : la Levada do Caldeirão Verde. 13 km aller-retour, sans gros dénivelé, mais quelle ambiance !
On marche au fil d’une levada (ces canaux d’irrigation typiques de Madère), sous un couvert végétal dense, aux sons des oiseaux et des gouttes d’eau. Le clou du spectacle ? Une cascade de 100 mètres qui jaillit dans un cirque rocheux verdoyant. Tu l’as rêvé, Madère l’a façonné.
Prévois un k-way, car même par beau temps, les gouttes jouent les infiltrées.
Jour 4 : Levada do Moinho & Levada Nova – le combo caché
Un sentier moins connu pour rompre avec les classiques. Depuis la petite ville de Ponta do Sol, tu peux combiner la Levada do Moinho et la Levada Nova pour une boucle d’environ 9 km. Ce chemin balcon, suspendu au-dessus de la vallée, traverse des tunnels (lampe frontale indispensable) et longe de superbes cultures en terrasses.
Et le mieux : tu ne croiseras presque personne. Le genre de rando qui donne l’impression d’avoir une île pour soi tout seul.
Anecdote : un vieux fermier rencontré sur le trail m’a filé une banane cueillie direct sur son champ. Comme quoi, marcher ouvre le cœur… et l’appétit.
Jour 5 : Plateau de Paul da Serra – immersion hors du temps
Bienvenue sur la planète Mars… ou une version verte. Le plateau de Paul da Serra, le plus vaste de l’île, propose un tout autre visage de Madère. Ici, tu marches sur une lande quasi déserte, souvent dans le brouillard, avec pour seule compagnie des vaches en liberté.
Combine plusieurs petites randos, comme celle vers la Levada do Risco et les 25 fontaines (Vereda das 25 Fontes). Oui, oui, encore une cascade majeure à la clé, avec un bassin parfait pour tremper les pieds… si tu oses.
Jour 6 : Ponta de São Lourenço – le désert de l’Est
On bascule dans les paysages lunaires. À l’extrême est de l’île, un sentier te mène au phare de Ponta do São Lourenço, à travers des falaises ocre plongeant dans l’Atlantique. Aucune ombre, pas un arbre à l’horizon. Juste le vent, la mer, et ce bout du monde minéral.
Compter 7 km AR. Pars tôt (ou tard), avec de l’eau, un chapeau et… ton sens esthétique en éveil. Chaque coin de falaise cache une crique turquoise d’un autre monde.
Jour 7 : Détente ou rando bonus à Jardim do Mar
Dernier jour, deux options. Version chill : plage et poncha sur la côte sud. Version je-ne-m’arrête-jamais : petite rando en boucle au départ du charmant village de Jardim do Mar, lové entre falaise et vagues. Il y règne une ambiance hors du temps, parfaite pour une dernière immersion en douceur dans la Madère rurale.
Et si l’envie te prend, saute dans l’eau pour une dernière trempette. La boucle est bouclée.
Infos pratiques pour randonner à Madère
- Quand partir ? Toute l’année. Mais pour randonner au sec : avril à octobre, avec un top en mai-juin (temps stable, fleurs en folie).
- Niveau physique : Accessible à tous avec un minimum de jambes. Certaines randos comme Arieiro-Ruivo demandent une bonne condition.
- Chaussures de marche : indispensables. Même pour les levadas “faciles”.
- Hébergement : Opte pour une base à Funchal, puis bouge vers l’ouest (Calheta, Paul do Mar) pour explorer l’île sans faire trop de route.
- Transport : Louer une voiture, c’est quasiment indispensable. Les liaisons en bus existent mais sont limitées.
- Sécurité : Madère est très sûre. Mais les sentiers peuvent être escarpés. Ne pars pas sans carte, eau, frontale et… humilité face à la montagne.
Madère & Écologie : randonner responsable
Tu le sais, ici au Meeb, on aime grimper des sommets, mais pas au détriment de la nature. À Madère, la pression touristique monte, notamment sur les sentiers stars. Alors adoptons des gestes simples :
- Ne pas sortir des sentiers balisés (surtout dans les levadas, où le sol peut être instable).
- Ramener ses déchets, même biodégradables. Étonnamment, les peaux de banane ne nourrissent pas les oiseaux.
- Préférer les hébergements certifiés écoresponsables.
- Acheter local. Un fromage ou un bolo fait maison, c’est un petit geste pour l’économie… et un grand pour ton palais.
Ce que Madère t’offre en une semaine
Madère, c’est bien plus qu’un spot Instagrammable. C’est un appel permanent à l’exploration. Une île où la pluie t’apprend la patience, où le soleil perce comme une récompense, et où chaque sentier devient une leçon de beauté naturelle.
En une semaine, tu n’auras pas tout vu. Et c’est tant mieux. Parce que Madère, ça se découvre comme on lit un poème : un peu à la fois, toujours avec le cœur.
Alors, prêt à lacer tes chaussures ?
