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Circuit voyage Mongolie : steppe infinie, yourtes et chevaux sauvages

Un billet pour l’infini : bienvenue en Mongolie

Imaginez une mer d’herbe ondulant sous le vent, des montagnes bleutées en toile de fond, le galop lointain d’un cheval sauvage et une yourte blanche posée comme une étoile sur la steppe… Bienvenue en Mongolie, ce pays dont le nom seul réveille l’âme de l’aventurier qui sommeille en chacun de nous.

Lorsqu’on évoque un circuit de voyage en Mongolie, on pense souvent à un monde figé dans une éternité sans frontières. Et c’est exactement cette sensation que l’on ressent une fois sur place. Un mode de vie nomade ancestral, un rapport au cheval quasi sacré et une nature inaltérée : ici, on voyage au rythme du vent, du soleil, et parfois… des chameaux !

La steppe mongole : royaume du silence et des grands espaces

La Mongolie, c’est 3 millions d’habitants pour plus de 1,5 million de km². Autant dire que la densité démographique fait pâlir la Creuse ! Et c’est tant mieux. Car c’est dans ce vide apparent que réside toute la magie du pays.

Traverser les steppes, c’est redécouvrir le luxe du silence. Pas de poteau électrique, pas de panneau publicitaire. Juste l’horizon, éternel compagnon de route. Que ce soit en 4×4 russe bringuebalant ou à cheval avec un guide nomade, chaque jour devient une aventure sensorielle.

Les couleurs varient à mesure qu’on avance : vert tendre du printemps, or profond des herbes roussies à l’automne, ou le blanc du gel qui mord les matins d’hiver. Mais toujours, cette impression d’immensité, comme si le monde avait oublié de mettre une frontière à ce pays-là.

La vie en yourte : partage, simplicité et chaleur humaine

Le cœur battant de la Mongolie, ce sont ses yourtes, ou gers comme les appellent les Mongols. Ces habitations rondes, démontables et isolées du froid, sont bien plus qu’un toit : ce sont des lieux de vie, de convivialité et d’échange.

Lors de mon périple, j’ai eu la chance d’être accueilli par une famille nomade dans l’Arkhangai. À peine arrivé, on m’a tendu un bol fumant de suutei tsai – thé au lait salé – et un morceau de fromage dur comme la vie ici, mais savoureux comme leurs rires. Autour de moi, les enfants riaient, le père s’affairait près du poêle et la mère préparait des buuz (raviolis mongols cuits à la vapeur).

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La yourte, c’est une immersion totale : on mange, on dort, on parle peu mais on se comprend. La chaleur vient autant du poêle central que des regards complices échangés autour de lui.

À cheval dans la vallée de l’Orkhon : l’appel du vent

La Mongolie et le cheval, c’est une histoire d’amour vieille de plusieurs millénaires. Gengis Khan aurait conquis la moitié du monde sur leur dos, et aujourd’hui encore, ils sont les plus fidèles compagnons des éleveurs nomades.

Si vous aimez l’équitation, impossible de ne pas inclure une chevauchée dans la vallée de l’Orkhon dans votre circuit. C’est ici que j’ai ressenti ce que veut dire “se perdre pour mieux se retrouver”. Accompagné de Bat – mon guide aussi taciturne qu’adorable – on a traversé des rivières, grimpé des collines herbeuses et campé sous les étoiles, seuls au monde.

Pas besoin d’être un cavalier chevronné (même si votre popotin vous dira le contraire après deux jours de selle !). Les chevaux mongols sont petits, robustes, et incroyablement sûrs dans les terrains difficiles.

Les parcs nationaux, trésors de biodiversité (et de solitude heureuse)

Une chose que j’ai adorée dans mon circuit : l’impression constante d’exclusivité. Les parcs nationaux comme Terelj, Khustain Nuruu (où vivent les fameux chevaux sauvages de Przewalski) ou Gobi Gurvansaikhan dans le désert de Gobi ne débordent pas de touristes en bermuda. Ici, vous êtes souvent seul… avec une marmotte ou un aigle royal.

Dans Khustain Nuruu, j’ai attendu plus d’une heure dans le silence, caché derrière une petite colline. Finalement, un petit troupeau de chevaux sauvages est apparu, traversant à distance prudente la prairie. Un moment suspendu, rare, que les circuits trop balisés ne peuvent pas offrir.

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La cérémonie du Nadaam : sport, culture et fierté nationale

Si vous avez la chance d’être en Mongolie début juillet, ne manquez pas le Naadam. Cette fête traditionnelle – comparable aux Jeux Olympiques version steppe – met à l’honneur les “trois jeux virils” : lutte mongole, tir à l’arc et course de chevaux.

Mais au-delà des épreuves sportives, c’est toute une culture qui s’exprime lors du Naadam. Les costumes chamarrés, les danses, les chants gutturaux et les festins improvisés vous feront vibrer au rythme d’un peuple fier, solide et généreux. J’ai assisté à une édition locale près de Mörön – loin des grandes foules d’Oulan-Bator – et j’y ai goûté mon premier airag (lait de jument fermenté). Une expérience… rafraîchissante, pour dire ça poliment !

Voyager écoresponsable en Mongolie : quelques gestes qui comptent

En tant que voyageurs, notre passage laisse toujours une trace. En Mongolie, cette trace peut rapidement devenir une cicatrice. Les écosystèmes sont fragiles, les traditions menacées par un tourisme mal encadré. Alors comment voyager sans dénaturer ?

  • Choisissez des guides locaux : Ils connaissent le terrain, respectent la culture, et bénéficient directement du tourisme.
  • Laissez des camps intacts : Ramassez tous vos déchets, même les biodégradables (oui, même le papier toilette !).
  • Respectez les codes culturels : Entrer dans une yourte ? Faites-le sans marcher sur le seuil. Ne jamais pointer du doigt une personne ou un objet sacré.
  • Limitez les trajets motorisés : Vous êtes là pour ralentir, non ? La randonnée ou la promenade à cheval valent mille virées en van à essence.

Comme me l’a dit un vieux nomade : « Ici, la terre est mère. Ne la trouble pas quand tu passes. » Ça veut tout dire, non ?

Oulan-Bator : ville en chantier, âme en devenir

Vous commencerez sûrement votre périple par Oulan-Bator, et disons-le… c’est un choc. Entre blocs soviétiques déglingués, embouteillages monstres et buildings flambant neufs, la capitale est déroutante.

Mais elle mérite qu’on s’y attarde, ne serait-ce que pour comprendre comment la Mongolie évolue. Allez visiter le musée national d’histoire (excellent pour comprendre les origines du peuple mongol), flânez sur la place Gengis Khan ou assistez à un concert de chant diphonique au Centre culturel national. Une ville de contrastes, qui vit à mille à l’heure en bordure du monde immobile.

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Infos pratiques pour un circuit réussi

  • Période idéale : De mai à septembre. L’été (juin/juillet) est doux, mais attendez-vous à des nuits froides, surtout dans les zones montagneuses.
  • Visa : Pas besoin pour les Français pour un séjour de moins de 30 jours.
  • Transport : Peu de routes goudronnées ; le 4×4 reste le roi du terrain. Les liaisons intérieures par avion peuvent être pratiques, mais peu ponctuelles.
  • Communication : Peu de réseau dans les campagnes. Un bon moment pour une vraie déconnexion… mais pensez à prévenir famille et amis avant de disparaître !
  • Budget : Relativement abordable, surtout si vous optez pour les hébergements chez l’habitant. Prévoyez quand même un bon budget transport si vous parcourez de grandes distances.

La Mongolie, ou comment réapprendre à regarder le monde

La Mongolie ne ressemble à aucun autre pays. Elle ne flatte pas les attentes du touriste pressé, mais récompense largement le voyageur patient. Ici, pas de Wi-Fi à tous les coins de rue, pas de foule, pas de soirées animées. En Mongolie, on se couche tôt, on se lève avec le soleil et on apprend à respirer plus lentement.

Ce voyage m’a rappelé ce que j’avais parfois oublié : qu’un feu de camp, une yourte accueillante, et le regard d’un cheval peuvent suffire à remplir un carnet de souvenirs. Et qu’au final, l’essentiel ne se trouve pas toujours sur une carte, mais souvent au cœur des choses simples.

Alors, prêt.e à troquer le bruit pour le galop, les murs pour la steppe et votre lit habituel pour une yourte en feutre? Je vous promets : la Mongolie, ça ne se raconte pas vraiment. Ça se vit… profondément.

Jeff

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